Et si L’Etudiant arrêtait avec les idées reçues sexistes ?
« Etes-vous sûr du métier que vous allez choisir ? » Depuis deux ans, l’Etudiant a adopté cette signature, s’agissant de lutter contre les idées reçues sur les jobs dont rêvent les djeuns pour les aider à en trouver un qui corresponde vraiment à leur profil et à la réalité de leurs compétences. Histoire de leur éviter un naufrage annoncé. Jusque-là tout va bien. Je n’y trouverais rien à y redire si la V2 de la V1 n’avait pas pour « marotte » la meuf dans toute sa splendide niaiserie.
La cagole résolument trop conne pour écrire deux lignes sans fautes d’auretaugraff (visez le vernis à ongles et les escarpins soulignant la futilité de l'aspirante auteure, dont la dite futilité est bien le signe qu'elle ne pourra jamais mais alors jamais devenir auteure), la lolita nymphomane qui veut faire kiné pour manipuler les hommes (la salope diablotine à droite soulignant son caractère mmmmutin), le Kevin qui rêve d’embrasser une carrière footballistique pour rouler des pelles à des « femmes de footballeurs » (blonde of course et avec des seins comme des ballons) et enfin, le deux de tens’ qui désire être accéder à la Présidence pour se taper la première dame de France (en maillot et pas Bernardette beurk).
Et si, en fait, on arrêtait les idées reçues tout court ? Hein, ouais. Notamment celles qui impliquent les femmes, par nature futiles, légères et disponibles, ou réduites à l’expression de fantasmes et d’objet sexuel. Et quid de l’ado qui ne rentrerait pas dans ces schémas ? L’ado gay,for instance, il fait quoi au milieu de tous ces clichés hétéros ?... Véhiculer ces « valeurs » auprès des ados n’est, me semble-t-il, pas des plus pertinents ni des plus responsables pour une publication qui se veut référente sur la question de l'orientation.
Et pour conclure, le coup du fantasme carlabrunisarkozyen ….trouvez-moi un mec de 17 piges que ça tente… !
La campagne est signée Young & Rubicam.