Excision, exit le plaisir « Education instead of mutilation »
Autant faire l’amour à une pierre ? C’est à peu près le pitch de cette campagne contre l’excision menée par la Fondation Kirira, une ONG espagnole qui lutte contre les mutilations sexuelles. En bas de chaque affiche, on peut lire « Chaque jour, 6 000 femmes dans le monde sont condamnées à ne rien ressentir ». Une campagne qui ne laisse pas de marbre. Selon la Fondation, deux millions de filles et jeunes filles seraient excisées chaque année, en Afrique et en Asie.En France, le chiffre de 50 000 femmes a été évoqué par l’Ined en 2004.
Outre les graves problèmes de santé qu’elle provoque, car pratiquée dans des conditions d’hygiène inexistantes, l’ablation des lèvres et du clitoris prive la femme de tout plaisir sexuel. Statues de bronze ou d’ivoire, poupée de cire poupée de son. Maintenue en situation d’illettrisme et esclave force de travail pour sa belle-famille et son époux, la « jeune » fille – le terme de « jeune » n’est résolument pas anodin - et son excision sont synonyme de dot, gage matériel contre une mutilation socialement acceptée, tolérée, encouragée. Les fillettes non excisées seraient en effet maudites et leurs futurs nés appelés à mourir. Des superstitions contre lesquelles la Fondation Kirira s’érige: « Education instead of mutilation »
La campagne a été réalisée avec l'agence espagnole Contrapunto.
Pour plus d’informations, faire un don : http://www.fundacionkirira.es/ingles/fundacion.php