La marque de lingerie "Sans Complexe" l'affirme : "La taille mannequin c'est démodé".
Dur dur de résister aux appels du pied tous pleins de bonté humaine de mercantilisme à peine voilés lancés envers les « vraies » femmes. Un Elle spécial rondes, un top plus size porté aux nues et une Big Beauty plus tard, ce n’est plus un segment de marché, c’est une péninsule.
Quand on s’appelle « Sans Complexe », la chose est affichée d’entrée de jeu, ce qui laisse donc présager d'une réelle sincérité dans la démarche, en tout cas d'une adéquation entre le message et l'ADN de la marque.
Créée il y a 10 ans, la marque de lingerie, dont la directrice artistique n’est autre que Stanislassia Klein, D.A de Stella Cadente – je suis une inconditionnelle du parfum Miss Me - , part en pub avec une campagne aux accents très fat pride. La signature capte l’air du temps avec brio et affirme, péremptoire, « La taille mannequin c’est démodé ».
Pour l’occasion, outre la campagne d’affichage, le dispositif de com déployé s’appuie sur un site web dédié www.lataillemannequincestdemode.com
Côté visuel, des vraies rondes beautés plus ouvertement girondes auraient pu vraiment démarquer de la cohorte de minettes à oualp en 4x3 dans le métro. Souriantes, sensuelles et décomplexées façon "matez moi un peu comment il en jette mon 95D", soit. Quand on s’appelle « Sans Complexe », on devrait aussi avoir le courage de montrer autre chose que des jeunes femmes taille 42.
Quoi qu'il en soit, cette campagne constitue un premier pavé dans la mare automnale dans laquelle je patauge depuis plusieurs jours.
*** Ci-après l’interview de Stanislassia Klein, au sujet de la campagne.