Scarlett Diamond, Interview d'une effeuilleuse

12 juillet 2010

Scarlett Diamond, Interview d'une effeuilleuse

J’initie avec cette première interview, une nouvelle rubrique dédiée aux femmes dont l’engagement, la plume ou la démarche artistique m’interpellent. « 3 questions à »…voire plus, c’est parti !

Ma première interlocutrice fut l’effeuilleuse Scarlett Diamond. Interprète d’un burlesque glamour et non militant, elle prône l’élégance et la séduction avec un raffinement digne des plus grandes. Rencontre avec une effeuilleuse chic et choc à l’esthétique résolument 30’s, années folles et art nouveau.

+Comment as-tu découvert la mouvance « new-burlesque » ?

J'ai découvert le Burlesque en 2003, étant model photo Pin Up Fetish à l'époque et ayant une attirance certaine pour ce milieu, j'ai découvert tout naturellement des figures telles que Betty Page, Dita Von Teese, Lily St Cyr ou encore Kitten Deville...J’avais un goût prononcé pour l'esthétisme et la mode rétro, ou encore l'élégance d'antan. Je me suis naturellement tournée vers un "Effeuillage Burlesque" plus classique et qui pour moi s'approche plus de l'essence même de la vision que je me fais de l'effeuillage Rétro.

+Simone de Beauvoir a dit « On ne naît pas femme on le devient ». Effeuilleuse, ce fut une révélation ?

Oui totalement. J'ai commencé en tant que model. En créant, à travers mes photos, un univers sensuel, ancien, et surtout très esthétique. Avec 8 ans de danse classique au conservatoire cela m’a menée tout naturellement à vouloir créer et montrer mon propre univers sur scène, à travers mes numéros d'effeuillage. Néanmoins L'effeuillage n'est pas le but principal, c'est avant tout un univers que je veux exposer, un show ou se mêlent danse, effeuillage, qui transcende la beauté visuelle.

+Pour toi, c’est quoi être « une femme » ?

Pour moi être une femme c'est avant tout savoir jouer de son sex appeal, de son charme, être une véritable "femme fatale", élégante. Parfois précieuse ou femme enfant, mais aussi une femme forte qui a du tempérament. Ou encore moderne qui vie avec son temps.

+Quelle est ta définition de la séduction ?

Pour moi la séduction c'est avant tout une question d'attitude. C'est une manière d'envouter de l'autre ses charmes, à travers des petits gestes innocents de prime abord…mais qui s’avèrent, au final, totalement fatals…

+Que penses-tu de l’image de la femme véhiculée par le burlesque ?

Je pense que l'essence du burlesque et de l'effeuillage véhiculent, surtout lors de son apogée dans les années 30/40, une image de la femme glamour, femme fatale et surtout une glorification de celle-ci. La femme y est totalement mise en valeur, sur un piédestal.

+Et celle véhiculée dans les média ?

L'image du burlesque est bien trop souvent galvaudée, les médias ont tendance à le montrer comme quelque chose d'amateur. Ou l'associent souvent au mouvement féministe, ou bien Rock and Roll. Pour moi c'est une vision minimaliste.

+As-tu vu « Tournée » de Mathieu Amalric. Si oui, qu’en as-tu pensé ?

Non je ne suis pas allée voir le film "Tournée" donc je ne peux émettre d'avis dessus...mais ca à l'air...intéressant.

+La femme que tu admires le plus ? Pourquoi ?

J'aime l'idée de la "femme fatale", de la séductrice du film noir, de la femme qui joue avec sa sensualité, J'apprécie énormément Rita Hayworth et Ava Gardner qui sont pour moi l'incarnation de la "femme" élégante mais aussi la femme torturée et fragile comme Lupe Velez, ou encore la femme forte et courageuse comme Mata Hari. J'en apprécie tellement que je ne pourrai pas en choisir une. Il y aussi Olga Desmont, Isadora Duncan, Luisa Casati, Anna Held, Lola Montez,... Aujourd'hui j'apprécie des figures telles que Dita Von Teese, ou bien Immodesty Blaize.

Pour septembre Scarlett Diamond nous réserve pleins de surprises : un nouveau numéro, de grands évènements et, m’a-t-elle confié, «une grosse surprise »…

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