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Anaïs' Misfits
10 novembre 2009

Quand les journalistes font des ménages, ça décape !

Cr_dits_DisneyJe ne vous cause pas hygiène et entretien des sols. Non. Dans la maisonnée très corporatiste de la presse, un ménage renvoie à l’animation pour le compte d’entreprises, privées ou publiques, d’évènements en tous genres : tables rondes, assemblées générales, conférences, conventions, salons, media-training… Bien entendu ces prestations sont rémunérées. Les factures peuvent alors s’avérer salées.

Le  numéro de claquettes est d’autant plus étonnant que, parmi le casting récurrent de ces raouts de seconde zone, on trouve des figures dont on aurait parié qu’elles auraient répugné à s’abaisser à tant de complaisance, versant dans le capitalisme le plus abject. Le cas de Michel Field est symptomatique de ces animateurs cumulards, déjà gavés de rémunérations en tous genres (éditos en presse régionale, radio, télévision).

« L’information est un combat »…certes, mais elle ne paie pas.

Les ménages constituent une pratique dont le milieu parle très peu tant il met le doigt sur les failles de la sacro-sainte déontologie journalistique. On le sait, les journalistes ne font pas partie des sphères les mieux rémunérées. Parlez à un pigiste qui galère pour vendre un feuillet à la Gazette des Communes. Ces ménages représentent donc un complément de revenu substantiel. Mais les plus lucratifs et les plus recherchés concernent les « beautiful people » du petit écran. Comptez « seulement » 800€ pour deux heures d’animation pour une journaliste d’un grand quotidien économique, contre 15 000€ pour une journée dans un salon pour quelque animateur sportif, et jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour telle madame cinéma, tel monsieur télé-réalité, telle animatrice de JT, tel animateur de débat politique.

Suite à ces nombreux dérapages, un code de déontologie du journalisme vient de voir le jour. Décidé dans le cadre des états généraux de la presse début 2009, ce dernier a été élaboré par un groupe d'une dizaine de personnalités - journalistes et patrons de presse. Il vient compléter un arsenal de codes de déontologie prééxistants, comme celui du Syndicat national des journalistes (SNJ), élaboré en 1918 et dont la profession s'inspire encore, ou celui de Munich de 1971, adopté par la Fédération internationale des journalistes. La mouture 2009, précise que le journaliste "s'interdit toute activité lucrative, extérieure à l'exercice de son métier, pouvant porter atteinte à sa crédibilité et à son indépendance" et d'ajouter qu'  "il se méfie de toute démarche susceptible d'instaurer entre lui-même et ses sources un rapport de dépendance, de connivence, de séduction ou de gratitude"

Pour autant, faut-il en conclure que les journalistes sont tous des vendus ?

Illustrations en images de ce à quoi ressemble un « ménage » ….

D'autres décryptages media dans la rubrique "Coup media" // http://anaismisfits.canalblog.com/archives/coup_media/index.html

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