Celui dont le chien qui pue renifle mon sac à une blinde (ou presque)
Une place se libère, enfin, dans l’atmosphère suffocante et humide de la ligne 1 de 19h45. Chic. Sauf que, sauf qu’une réplique en tous points de l’infâme « Juanita Solis » de Desperate Housewives se pose de tout son siège à mes côtés. 10 ans, visiblement ibérique, peste incontestablement. Dans ses bras la réplique non moins infâme de « Il est où le cul-cul, elle est où la té-tête ». Le poil gras, le regard morne, affublé d’un nœud rose, il entame, agitant sa vieille truffe et alternant coups de langue marronnasse et longues expirations tuberculeuses, une opération reniflage de mon nouveau sac, un gousset Lancel bleu pétrole.
Las ! Je me lève d’un bond et abdique en proposant ma place à une jeune femme. « Vous êtes sûre? me dit-elle ». Moi « Oui oui, suis allergique aux chiens »…[aux chiens fétides et impérialistes]. Juanita n’avait sans doute jamais vu de sarrasin puisqu’elle passa le reste du voyage à les dévisager, tous. Sans exception. Concorde, Juanita abandonne son trône, escortée par Papa et Maman. Touriste.